jeudi 21 juin 2012

Marathon des Burons : Laurence Klein en pleine transition

Après une 3e victoire au Marathon des Sables, Laurence Klein grandissime favorite tentera également la passe de trois à Nasbinals, avant d’envisager son retour sur 100 km. Une distance, où elle demeure la Française la plus titrée avec un titre de championne d’Europe et, où en son absence aucune de ses compatriotes ne s’est rapprochée de son record de France, établi à Winschoten.

. Quelle relation entretiens-tu avec l’Aubrac ?
- Déjà, c’est toujours agréable de courir une épreuve organisée par des amis. Gilles et Odile font un travail extraordinaire dans le domaine du trail. Ils ont été des précurseurs et ont toujours su satisfaire les coureurs. Ensuite, j’aime plutôt bien ce parcours pas trop technique et ne présentant pas un dénivelé trop important, où je peux m’épanouir. Aussi, il faut admettre que deux victoires encouragent à revenir. On se dit pourquoi ne pas tenter d’aller en chercher une 3e. Ce qu’aucune fille n’est parvenue à faire pour l’instant. Enfin, l’Aubrac est bien située au niveau du calendrier. Pour moi, il intervient en conclusion d’une première partie de saison, avant de repartir sur la route.

. Plus précisément,  qu’apprécies-tu sur ce parcours ?
- Je n’en garde que de bons souvenirs. D’un point de vue général, tous les ans lorsque je retrouve cette Lozère sauvage, je vis un dépaysement. Quant à son aspect spécifique, il est bien conçu. En apparence, il semble roulant, tout en présentant un dénivelé positif de 1500 mètres. Par contre, il est agréable de pouvoir le courir dans son intégralité, sans être contraint d’alterner course et marche. Je m’y sens à l’aise.

. Ne va-t-il pas te servir d’épreuve de transition avant d’aborder la préparation des 100 km de Millau ?
-Tout-à-fait. A cette occasion, je vais renouer avec le foncier. Je n’ai pas couru une distance aussi longue depuis le MDS, qui avait eu lieu début avril. Bon, suite à l’Aubrac il me restera à prendre part aux Crêtes d’Espelette, avant de couper 15 jours et d’attaquer la préparation en vue de mon come back sur 100 km.

. Pourtant, sélectionnée pour les mondiaux de trail en 2013, n’aurais-tu pas dû prendre part à Sierre-Zinal ?
-J’ai annoncé au staff de l’équipe de France, que je renonçais à me rendre en Suisse. Ce challenge en montagne présente un dénivelé trop fort pour moi et puis je ne veux plus me disperser au risque de me blesser, ou de souffrir d’anémie.

. As-tu eu le temps de jeter un œil sur le listing des participantes à l’Aubrac ?
- Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de m’en préoccuper. Je ne connais pas mes adversaires. En ce moment, je vis également des changements dans ma vie professionnelle. J’ai décidé de mettre un terme à ma carrière de commerciale au sein de la société Fossier, réputée pour ses biscuits. J’éprouve le désir de partir vers de nouvelles aventures. Pour l’instant, tant que tout n’est pas encore finalisé, je ne peux pas me permettre d’annoncer ce vers quoi je vais m’orienter. Je resterai dans le domaine du commercial et je devrais intervenir dans le milieu sportif.

. Sinon as-tu une idée du chrono que tu peux espérer à Millau ?
- Je ne le sais pas encore. Je n’ai aucune idée de ce que je peux valoir. Je tiens à vraiment bien me préparer sans me disperser. Avec Bruno Heubi, nous allons retravailler tous  les fondamentaux  du cent km. Il va devoir élaborer une recette à partir de mes restes, car je n’ai plus 20 ans.

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